Un matin, Noël nous raconta l'histoire suivante. Il prit trois graines de vérité, trois graines de mensonge, les broya dans son moulin à café et commença.
Cette histoire se passe au début des temps, à l'époque où la terre était plate comme une éponge. Il y avait un côté sec et un côté mouillé. Du côté sec, il y a avait toutes ce qui était sec (des déserts, des montagnes de cailloux et même des saucissons secs). Et du côté mouillé, il y avait toutes les choses humides : des rivières, des fleuves, des marais avec du brouillard. Et dans un marais, il y avait des dragons et il y en avait un qui était plus horrible que les autres et qui s'appelait la bête Azire. Quand il ouvrait la gueule, c'était une odeur insupportable d'égouts à 40 km à la ronde et tout ceux qui se trouvaient dans ce rayon mouraient. Il mangeait les plus belles jeunes filles une fois par an. Un jour, il n'y eut plus de belles jeunes filles.
Du côté sec, était né une rose des sables. C'était une jeune fille aussi belle à l'intérieur qu'à l'extérieur mais elle avait un défaut : Tout ce que les gens détestaient, elle, elle l'aimait (araignées, chauves-souris, rats, cloportes, vipères...). Donc elle offrait sans cesse des cadeaux dont les gens ne voulaient pas. Comme personne ne voulait ses cadeaux, elle se jeta dans le puits central par désespoir. Elle tomba sans fin pendant trois jours et trois nuits. Enfin, elle se retrouva du côté mouillé. Elle était tombée dans le marais de la bête Azire. La bête s'approcha "POTOK POTOK POTOK". La jeune fille qui s'appelait Jeanne courut vers la bête et lui sauta au coup et lui fit plein de bisous. Pourtant, la bête avait les yeux injectés de sang et sa gueule crachait des flammes. Aussitôt, la bête Azire se transforma en vieux prince moche avec un seul oeil et une jambe de bois. Ils tombèrent amoureux l'un de l'autre et ils firent une fête (où Noël était présent) pour célébrer leur union. Le prince et Jeanne dansèrent mais soudain la jambe de bois se dévissa et le couple tomba. La princesse descendit sa jarretière et elle donna 4 rubans à Noël. Il les mit dans sa poche et rentra en mobylette. En chemin, il roula sur la queue d'une souris, elle fit TITITI et l'histoire est finie.
Barthélemy Desprairies et Valentin Prudent
quelle drôle d'histoire !!!il n'y a pas de morale à la fin ! Pourtant, on s'y attend un peu car Jeanne semble humble et douce. En réussissant à transformer l'horrible bête,il serait logique que l'hisoire se temine sur un " ils vécurent heureux au milieu des araignées et des serpents, mais non, POTOK POTOK POTOK,c'est le vroum vroum de la mobylette de Noël qui nous souhaite bonne nuit. Et tant pis pour la queue de la souris mais tant mieux pour tous les pas-beaux,les peuts(en patois franc-comtois) de la terre car ils savent maintenant que le côté sec peut devenir mouillé et inversement! C'est peut-être ça , la morale de l'histoire ?
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